Le temps s'est figé en ces murs. Seul l'encens lévite sur les parois de marbre et de sable et les sons profonds est instruments qui font vibre les cloisons. Les âmes qui résonnent contre les cœurs. L'or s'y est frayé un chemin et le nacre des océans lointains s'est inscrit sur les sculptures. Les tambours sont sur vos pas, les percussions rondes et leurs chants étrange qui vibrent sur d'autres plans. Il n'y a plus rien, plus que vous et les odeurs vanillées, fauves, salées. Les épices et les étoffes que l'on offre aux divinités que le sable a englouti en souvenir. Dit-on que, les dunes rougeoyantes sont les vestiges de leurs corps que la terre aura englouti pour rendre leurs âmes au ciel.
C'est pourquoi leur sang glisse dans la terre aride. Le lait bascule au fond des récipients âgés. Terre cuite, bois sec, fendu par la chaleur, cuivre, fonte... Et les perles, parures, plumes, bijoux.
Dans les petits bols à même le sol nu, des pigments puissants que les adeptes passent sur leur peau fatiguée par le soleil. Peinture primitive, guerrière, rituels. On cherche protection, richesse, miséricorde, guérison, pardon...
Les dieux offrent protection. Ils décident de vos allées venues sur leurs terres. Ne risquez pas de vous attirez leur courroux, votre voyage vous a semblé périlleux pour venir, mais vous êtes ici désormais, non ?
Vous pourriez cependant, ne plus jamais repartir.